As-tu déjà repoussé une tâche importante en te promettant de t’y mettre plus tard, pour finalement te retrouver en fin de journée, semaine ou mois avec un sentiment d’inachevé et une culpabilité extrême ? Si oui, la suite devrait te plaire…
Dans cet article, je ne vais pas te donner de solution miracle ni de formule magique, parce que je crois avant tout en une approche authentique et réaliste.
Mais je vais essayer de t’aider à vaincre la procrastination en te permettant de mieux la comprendre : d’où peut-elle venir ? (perfectionnisme, syndrome de l’imposteur, fatigue…), quelles conséquences a-t-elle dans ton business ? (perte de temps, inefficacité…). Ensemble, nous allons explorer des pistes concrètes pour te libérer de ces blocages et te permettre de gagner en confiance et en productivité dans ton aventure entrepreneuriale.
Comprendre la procrastination pour mieux la vaincre
Définition de la procrastination
La procrastination consiste à toujours repousser à plus tard une tâche qui peut être faite le jour même. Bien sûr, cela concerne la plupart du temps des choses avec lesquelles nous ne sommes pas à l’aise : faire sa comptabilité, prospecter, communiquer sur son entreprise… Cela s’applique aussi à des choses plus personnelles de la vie quotidienne : nettoyer sa voiture, reprendre contact avec une amie perdue de vue, faire du sport…
Pour te donner un exemple concret, il aura fallu plus d’un an avant que mon tout premier article voit le jour. Pourquoi ? Car écrire ces articles de blog me fait clairement sortir de ma zone de confort. En essayant d’analyser pourquoi, j’ai rapidement compris qu’il s’agissait de plusieurs blocages sous-jacents (manque de légitimité, peur que cela ne fonctionne pas, manque d’organisation, perfectionnisme…).
Mais c’est justement parce que j’ai expérimenté la procrastination sous toutes ses coutures que je me permets de t’en parler aujourd’hui. À force de voir certains projets stagner, je me suis penchée sur le sujet et je me suis aperçue que comprendre les mécanismes qui se cachent derrière permet de les déjouer et de gagner ainsi en productivité.
Les conséquences de la procrastination sur ton activité
Au niveau professionnel
Je pense que la procrastination est la pire ennemie de l’entrepreneur·e. Au mieux, elle fera stagner ton business ; au pire, te mettra en réelle difficulté. En effet, lorsque l’on repousse sans cesse certaines actions (qu’il s’agisse de tâches importantes ou tout simplement de projets), on freine inévitablement son développement.
Cela peut aller de petites actions, (comme faire le tri dans sa boite mail, mettre de l’ordre dans son bureau ou son ordinateur…), à des tâches beaucoup plus impactantes, (comme mettre en place une stratégie de communication, lancer une nouvelle offre, développer un nouveau canal d’acquisition de clients…).
À long terme, reporter toutes ces choses peut avoir des conséquences néfastes sur ton entreprise, (éparpillement, manque de visibilité ou d’efficacité…) et sur ton mindset.
Au niveau personnel
Une des clés de la réussite de tout entrepreneur·e est d’avoir un mindset en béton. En effet, le moral et l’état d’esprit jouent énormément sur ce que l’on va accomplir dans la journée. Le fait d’avoir constamment des tâches non accomplies ou des projets inachevés peut, non seulement, être un véritable fardeau entrainant une surcharge mentale, mais peut aussi avoir des conséquences négatives sur ton estime de soi.
La procrastination active
Comme la nature est bien faite, notre cerveau a inventé un autre mécanisme pour compenser ce manque d’estime de soi. Il s’agit de la procrastination active. Cette dernière consiste à se concentrer sur des tâches secondaires ou plus simples, souvent perçues comme urgentes, pour éviter celles qui nous paraissent plus complexes.
Pour reprendre un exemple personnel, la procrastination active va consister à rechercher une photo d’illustration pour mon article alors que l’objectif de la journée était de démarrer la rédaction… Ce comportement donne l’illusion d’être productif, alors qu’il nous détourne de nos objectifs fixés.
Encore une fois, il n’y pas de recette miracle, mais être conscient de ces mécanismes permet de les contrer plus facilement.
Les causes les plus courantes de la procrastination chez les entrepreneures et les solutions associées
La procrastination n’est pas un simple manque de volonté, mais souvent le résultat de causes plus profondes qui influencent notre manière de travailler. En tant qu’entrepreneure, il est essentiel de comprendre ces mécanismes pour mieux les surmonter. Je te partage ici les causes les plus courantes de la procrastination et des solutions concrètes pour y remédier.
Le syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur est certainement le frein le plus répandu chez les entrepreneures. Il consiste à se sentir illégitime par rapport à notre travail. Penser que l’on n’a pas assez d’expérience ou de compétences peut ainsi freiner la prise de décisions ou d’initiatives
Exemple
Suite à une reconversion professionnelle, on peut, inconsciemment se sentir illégitime de se lancer dans une prospection accrue par peur de ne pas être à la hauteur. On va, de ce fait, repousser cette tâche encore et encore car elle nous rend inconfortable.
Solutions
Selon moi, l’expérience est le meilleur moyen pour lutter contre le syndrome de l’imposteur. Plus on va pratiquer et exercer son travail, plus on va avoir confiance dans ce que l’on propose. La récolte d’avis et de témoignages est alors très précieuse, non seulement pour s’améliorer, mais aussi pour se rebooster et gagner en assurance.
Par ailleurs, avoir des supports de communication soignés et renvoyer une image de marque professionnelle peut parfois aider à combattre ce manque de confiance.
La peur de l’échec
La peur d’échouer peut être un grand frein pour tout entrepreneur. Cette crainte nous pousse à anticiper le pire avant même d’avoir tenté quoi que ce soit. Inconsciemment, cette peur se manifeste par l’évitement : on repousse les tâches importantes, on hésite à prendre des risques ou à se lancer dans de nouveaux projets. Cette vision peut être amplifiée par le regard extérieur ou la pression sociale de la réussite. La peur de ne pas être à la hauteur ou de décevoir peut ainsi paralyser l’action.
Exemple
Une entrepreneure qui n’est pas à l’aise avec sa communication va sans cesse repousser sa création de contenu sur les réseaux sociaux alors qu’elle sait pertinemment que sa cible y est. Mais comme elle manque de confiance, elle craint de ne pas être assez captivante ou juge la concurrence trop rude et va repousser cette tâche en anticipant l’échec.
Solutions
Il s’agit pourtant d’une fausse croyance que de voir l’échec comme négatif. En réalité, l’échec représente une étape normale et essentielle du processus d’apprentissage. Chaque erreur ou obstacle rencontré est une opportunité pour tirer des leçons, ajuster sa stratégie et grandir, tant sur le plan personnel que professionnel.
De nombreux entrepreneurs à succès témoignent que leurs plus grandes réussites ont émergé après des échecs. Cela démontre que trébucher n’est pas une fin en soi, mais bien une chance d’évoluer et de se renforcer. Adopter ce point de vue permet ainsi de dédramatiser l’échec.
La surcharge mentale
Devoir jongler entre de nombreuses tâches est pourtant le quotidien de nombreux entrepreneurs : entre l’administratif, la gestion de ses clients / de son activité, la communication… on peut vite se sentir débordé·e et repousser les tâches qui nous demandent trop d’effort.
Exemple
Une entrepreneure qui se fixe trop d’objectifs à atteindre en peu de temps. Par exemple, vouloir refaire son site internet, lancer une nouvelle offre et se former à une nouvelle pratique en un ou deux mois est impossible, du moins sans s’épuiser et y laisser sa santé mentale.
Solutions
Je pense que la meilleure des solutions serait de se fixer un nombre limité d’objectifs par mois, par semaine, puis par jour (on parle souvent de la règle de 3). Comme l’explique si bien Lise de LP Digitalise dans son article de blog, cette méthode permet ainsi de prioriser les actions qui nous rapprochent le plus de nos objectifs. Découper ses objectifs en plusieurs petites étapes permet de reprendre le contrôle de son planning et de ne se pas sentir découragée et submergée.
Une autre solution serait aussi de déléguer certaines tâches qui nous demandent trop d’efforts. Investir peut faire peur, mais parfois, il peut être intéressant de calculer s’il ne serait pas plus rentable de déléguer plutôt que de passer des heures, voire des jours à faire quelque chose qui nous déplaît. Notre temps est précieux, alors autant le conserver pour des tâches avec lesquelles on excelle le plus.
Si tu as d’ailleurs pour objectif d’améliorer ta communication (que cela soit au niveau stratégique ou visuel), mais que tu as plusieurs casseroles sur le feu et que tu ne sais pas par où commencer, je t’invite à découvrir mes offres. Elles pourraient bien alléger ta surcharge mentale grâce à des livrables clés en main.
Le perfectionnisme
Le perfectionnisme représente selon moi l’incarnation parfaite de la procrastination active. On va s’attarder sur des détails qui n’ont aucune importance, en retardant ainsi le vrai passage à l’action. On a ainsi tendance à attendre que tout soit parfait avant de se lancer. Cela peut concerner le lancement d’une offre, la création d’un site web ou même un simple post sur les réseaux sociaux.
Exemple
Une entrepreneure passe des jours, voire des mois, à peaufiner son freebie avant d’en faire la promotion, car elle estime qu’il n’est pas parfait. Le perfectionnisme s’accompagne généralement de la peur de l’échec.
Solutions
Vaincre le perfectionnisme peut être un exercice long et douloureux. Pas de solution miracle si ce n’est la fixation d’objectifs, la planification et la rigueur. Pour reprendre l’exemple du freebie, on peut par exemple s’imposer de travailler sur son contenu telle semaine pour en faire la promotion la semaine suivante. Se prévoir des blocs de temps dédiés et limités dans son agenda avec un timing précis à respecter permet de se fixer une certaine limite et invite plus facilement au passage à l’action. Tu peux également lire l’article de Claire de The Minimal Plan qui explique très bien comment botter les fesses de ce mécanisme de défense.
Le manque d’affinité ou de savoir-faire avec certaines tâches
Parfois, on procrastine tout simplement parce qu’on ne sait pas comment s’y prendre. Face à une tâche trop technique, comme créer son logo ou son site internet, on va laisser trainer ou stagner. Ce manque de savoir-faire peut générer un stress sous-jacent, alimentant une spirale où l’on préfère éviter la tâche plutôt que de risquer de mal la réaliser.
Exemple
Une entrepreneure décide de développer sa communication en créant son site web. Elle a peur d’investir donc décide de se former pour le faire elle-même. Problème : il y a beaucoup trop d’informations, de méthodes et d’outils différents sur Internet. Entre le choix de l’hébergeur, de la plateforme d’intégration ou le design du site, on peut vite se sentir perdue, d’autant plus si l’on a aucune affinité avec la thématique concernée.
Solutions
Il est important de se rappeler qu’être entrepreneure ne signifie pas tout savoir faire seule. Il s’agit dans ces cas-là de savoir bien s’entourer. Certaines tâches, notamment celles qui demandent des compétences spécifiques ou qui impactent directement l’image de ton entreprise, méritent d’être confiées à des professionnels. Déléguer permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de garantir un résultat à la hauteur de tes attentes et de ton savoir-faire pour ainsi éviter de renvoyer une image amateure qui ne te correspondrait pas.
Je te laisse consulter mes offres si tu te sens concernée par ce point.
La fatigue
Enfin, un dernier point que je trouvais important d’aborder : la fatigue. Il peut arriver que l’on repousse une tâche, car on est tout simplement trop épuisée pour l’exécuter. Une multitude de causes peuvent être responsables de cet état (mauvaise nuit de sommeil, problème personnel, souci de santé…). Être alors capable de se rendre compte permet de ne pas être trop dure avec soi-même.
Exemple
Prenons l’exemple d’une entrepreneure qui se retrouve préoccupée par son manque d’efficacité après avoir été clouée au lit pendant une semaine à cause d’une grippe. Malgré une amélioration de son état de santé, elle se sent toujours fatiguée, avec une énergie bien en dessous de son niveau habituel. Pourtant, au lieu de s’accorder du temps pour récupérer pleinement, elle culpabilise de ne pas avancer comme elle le souhaiterait sur ses projets.
Solutions
Savoir s’écouter et ralentir lorsque nécessaire serait ici la meilleure des solutions. S’imposer un rythme soutenu alors que le corps envoie des signaux de mal-être est contre-productif et peut même aggraver l’épuisement. Accepter cette période de ralentissement permettrait de gagner en énergie sur les semaines suivantes.
Identifier tes propres déclencheurs
Quelles tâches repousses-tu le plus souvent et pourquoi ?
Pour finir, j’aimerais t’aider à identifier les tâches / projets que tu repousses le plus souvent et à essayer de définir pourquoi. Prendre conscience de ces blocages est une première étape essentielle pour les surmonter. Voici quelques exemples que je t’invite à compléter :
- Répondre à des mails importants : par peur de ne pas formuler de réponse parfaite ou de recevoir une réponse décevante en retour ?
- Faire sa comptabilité : parce que c’est perçu comme complexe ou anxiogène, surtout si les objectifs de CA fixés ne sont pas au rendez-vous ?
- Planifier une nouvelle offre ou un lancement : par peur de l’échec ou de ne pas être à la hauteur des attentes ?
- Prendre des nouvelles d’un prospect : par crainte d’un rejet ou d’une absence de réponse ?
- Créer du contenu pour les réseaux sociaux : parce qu’on doute de la qualité de son travail ou on se dévalorise par rapport à la concurrence ?
- Organiser son espace de travail ou ses fichiers : parce que cela semble secondaire ou chronophage ?
- Se former à une nouvelle compétence : par peur de ne pas y arriver ou par manque de temps apparent ?
- Fixer des prix pour ses services ou produits : parce que cela peut provoquer des doutes sur sa légitimité ou sa valeur perçue ?
- Contacter un prestataire pour déléguer une tâche : par peur de ne pas contacter la “bonne” personne et d’être déçue du résultat final ?
- Rédiger un article de blog ou une newsletter : parce qu’on se sent bloqué face à la page blanche ou qu’on veut éviter d’être jugé sur ce qu’on écrit ?
- …
Maintenant que tu as identifié tes points faibles et les possibles causes de ta procrastination, tu peux tenter d’y remédier en reprenant les différentes solutions proposées. Mais souviens-toi qu’il s’agit d’un exercice long et difficile alors ne sois pas trop dure avec toi-même.
Conclusion
Tu l’auras compris, la procrastination est un processus complexe enraciné dans des causes profondes comme la peur de l’échec, le perfectionnisme ou encore la surcharge mentale. La vaincre peut demander un peu de temps et un vrai travail d’introspection. Mais bonne nouvelle : chaque petit pas compte, et prendre conscience de ses freins est déjà une grande victoire
J’espère que cet article t’aura aidé à identifier les blocages qui t’empêchent d’avancer sereinement et à mieux comprendre les mécanismes qui se cachent derrière tes habitudes. N’oublie pas : il ne s’agit pas de tout changer d’un coup, mais de te donner les moyens, étape par étape, de reprendre le contrôle sur ton temps et ta productivité.
Si tu ressens le besoin d’être accompagnée pour déléguer certaines tâches ou pour mettre en place une communication visuelle professionnelle et alignée avec les valeurs de ton activité, je suis là pour t’aider. N’hésite pas à me contacter pour en discuter !
Merci pour ta lecture ❣️
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